jeudi 18 janvier 2007

dimanche 14 janvier 2007

Tassin la demi lune Rhône




L' église St Joseph de la Demi-Lune fut achevée en 1842, d'après les plans de Pierre Bossan, architecte de la basilique de Fourvière. C'est là que s'est mariée ma marraine et que mes cousins ont fait leur première communion!
Malheureusement cet édifice fut détruit en 1971 pour construire une bretelle d'autoroute.
L'église est remplacée par une église moderne conçue par les architectes Grimal, Mermet et Sabatier dans le parc du presbytère.


Tresserve Savoie 1960- 1985

L'église


Le rond point devant l'église


Tresserve 73100
Région Rhône-Alpes
Département devSavoie
Arrondissement de Chambéry
Canton d'Aix-les-Bains-Sud
Environ 900 habitants quand mes grands parents s'y installent pour leur retraite en 1960. Ils y habiteront jusqu'en 1985 et c'est là qu'ils sont enterrés.










Située sur une colline surplombant le lac de Bourget, Tresserve s'est developpé surtout grâce au developpement du tourisme et du thermalisme. C'est devenu la "banlieue" résidentielle d'Aix. La population a triplé depuis les années 1960.



Le chemin partant de l'église , cul de sac, descend droit face à le dent du chat et surplombe le lac.



Le "pré du Baron" sur la gauche.



Le cimetière est sur la droite. A visiter pour la beauté de son site et les personnages enterrés!

En dessous il y a toujours un terrain de camping!


De nombreuses personnalités sont venues sur la colline et ont aimé Tresserve en venant prendre les eaux à Aix. Des anglais se sont installés en particulier Lord Rendall Thomas, comte de Berkeley, qui bâtit un castel qui est aujourd'hui la mairie. Le parc planté de différentes variétés par une amie du comte de Berkeley (Miss Wilmot) est encore aujourd'hui un lieu agréable de promenade.
La Mairie

Daniel Rops fut professeur au lycée de Chambéry avant de se consacrer entièrement à son oeuvre d'historien religieux. Il habitait la villa Les eaux Vives , sur la droite en allant de l'eglise à la mairie une maison de style pompéen et il repose dans le cimetière du village.


Parler de Tresserve, c'est bien sur parler de Lamartine.
Alphonse de Lamartine fit plusieurs séjour à Aix-les-Bains et il goûta et apprécia les charmes de Tresserve.

Les Méditations poétiques (1820) sont un recueil poétique de 24 poèmes.
Le lac est le 10ème poème du recueil et il a été en partie écrit sur la colline de Tresserve. Le lieu d'inspiration a été authentifié par son ami le Dr Forestier et il fut consacré par une stèle (voir le site lamartine, chemin de coétan).






Par ailleurs, son buste a été érigé sur le terrasse de la mairie.

Alphonse de Lamartine l'année précédente sauva de la noyade une femme Julie Charles, plus âgée dont il tomba amoureux, d'un amour teinté de tendresse maternelle, et a qui il écrivit des élégies amoureuses sous le nom d'Elvire, une napolitaine.
Le poète qui revient seul l'année suivante demande au lac de lui restituer le souvenir des merveilleux moments passés ensemble dont il a du garder la trace. Revenant sur l'itinéraire emprunté avec son amie, la trzversée du lac vers l'abbaye de Hautecombe et la Fontaine intermittente, le souvenir du passé revient avec force.

Le lac:
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour?

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir!

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes;
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés;
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t'en souvient-il? nous voguions en silence;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos,
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots:

« Ô temps, suspends ton vol! et vous, heures propices,
Suspendez votre cours!
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours!

« Assez de malheureux ici-bas vous implorent;
Coulez, coulez pour eux;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent;
Oubliez les heureux.

« Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : « Sois plus lente » ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.

« Aimons donc, aimons donc! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons!
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons!»

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur?

Hé quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ? quoi ! tout entiers perdus ?
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface
Ne nous les rendra plus?

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez?

Ô lac ! rochers muets! grottes! forêt obscure!
Vous que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir!

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux!

Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés!

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit et l'on respire,
Tout dise: « Ils ont aimé!»



Le Bois de Tresserve et de Lamartine, la stèle de Lamartine ont été classés dès 1943.Un discours fut prononcé à Tresserve, le 12 août 1962 pour l'inauguration d'un buste de Lamartine par Gaston Monnerville, président du Sénat pendant 22 ans .

Caluire et l'Ile Barbe 1939-1960

Mes grands parents ont quitté le quai de Serin en 1939. L'immeuble était vétuste, les garçons avaient 18 et 19 ans.


L'Ile Barbe



Mon grand père avait vu qu'une vente par lot avait lieu à Caluire. Caluire lui convenait; la maison était près de l'eau et tout particulièrement près de la Gare d'eau où il avait habité avec ses parents (son père François et sa mère Marie Félicité) pendant une partie de son enfance et de sa jeunesse.

Il s'agissait de la vente par lots des anciennes brasseries Radisson.
M. Lagarde s'occupait de cette vente

Un mot sur la brasserie Radisson:


Depuis la fin du XVIIème siècle, la bière lyonnaise a la réputation d'être l'une des meilleures de France, l'eau du Rhône se révèlant excellente pour la fabrication de la bière . C'est une bière mousseuse ce qui lui donne le titre de "Bière de Lyon".
L'industrie de la bière est importante et on dénombrera une trentainede brasseries quand la brasserie BELEDIN et RADISSON est crée en 1871.
Lyon aurait été capitale de la bière au XIX siècle!!
La roue tourne... Au XX siècle, les brasseries commencent à fermer. La braserie Radisson fermera juste avant la 2ème guerre.
(La dernière brasserie lyonnaise a fermé en 1969).

Mon grand père s'était donc porté acquéreur d'un des lots: une maison simple avec un jardin dans les premiers numéros de la Montée de L'église (1, 3 ou 5?).






La montée de l'église:



En haut forcément: L'eglise!!

Il y avait l'eau et l'électricité. Donc le confort de l'époque...Malgré cela, je ne sais si ma grand mère s'est beaucoup plu ici. J'ai entendu dire q'elle n'aimait pas les déménagements qui changent le cadre de vie et modifient les habitudes...
Un puit avait été creusé ultérieurement par les garçons mais je crois savoir qu'il y avait litige avec les voisins car ils l'avaient creusé trop près de chez eux...

La guerre est arrivée vite puisqu'ils ont emmenagé en1939 et c'est ici qu'ils ont vécu cette période difficile.

Mon père y a passé ses années d'étudiant.

Voici le barrage de l'Ile Barbe:




Dans les années 1960, mon grand père étant à la retraite, après un bref passage à Vaise au 11 rue de St Cyr dans l'appartement de son fils aîné, ils se sont installés après mûre reflexion en Savoie à Tresserve près de Aix les Bains. En effet de ses 2 fils, l'aîné habitait Chambéry, l'autre vivait à Paris où il avait été conduit par les aléas professionnels.

Lyon: Le quai de Serin 1920- 1939

C'est le quartier d'enfance de mon père




Voici un plan du centre de Lyon datant de 1882 qui nous montre la boucle de la Saône, avec au nord Vaise, la gare d'eau , le cimetière de Loyasse et sur l'autre rive la colline de la Croix Rousse. On voit également Caluire à droite sur le plan.

Mon père a passé sa jeunesse dans ce quartier au 41 quai de Serin.
Le quai de Serin est situé entre le pont Mouton et le pont de la gare (gare d'eau de Vaise sur l'autre rive), devenu pont Mazarik.
L'immeuble de 2 étages avait une grande cour. C'était un ancien hôtel de poste au XVII siècle. On le voit à gauche sur la photo. C'est le 2 ème batiment situé à gauche du batiment blanc.
La maman cousait et les enfants faisaient leurs devoirs à la bougie , puis à la lampe à pétrole.



Il habitait un petit appartement au 1er étage avec ses parents et son frère situé cet ancien relais de poste, obtenu auprès de M Massimi, deputé de vaise. On devine le grand porche qui donnait sur une grande cour. La cour de l'immeuble était pleine de vie car la cour était bordée d'ateliers.. Les voisins étaient M Senlet tolier, M Chevilié marchand de bonbon sur les marchés. Les enfants adoraient l'aider!!! et des tonneliers y travaillaientIl y avait une sortie vers une autre cour côté pont Mazaryk. Dans cette cour , près du marchand de confiserie, mon grand père avait un garage avec sa B2 citroën de 1925. Mon père et son frère y ont appris à conduire et c'était à qui préparait et avançait la voiture à la sortie de la cour en premier quand le papa avait à sortir.
Pour la petite histoire, dans le garage se trouvait une "dame jeanne" qui servait de réserve à essence dont le niveau fluctuait avec les risques politiques et les risques de guerre entre 1936 et 1939...


La compagnie de Lyon- Neuville a fait circuler le 1er tramway à vapeur sur le quai de Serin. La ligne reliait la place Bellecour à Neuville. Les vagons étaient à encorbellement.
Donc, devant leurs fenêtres, passait " la guillotine" : peut on en déduire que ce tramway était dangereux? On rapporte qu'il était dangereux car il passait très près des habitations! PLus tard c'etait la ligne électrifié et le "train bleu".


La guillotine Le train bleu


De la fenêtre au 1er étage, il y avait vue sur la Saône:

En face c'était le quai Jayr avec sablières et dragues



Au passage merci à Internet et toutes les personnes qui mettent des images à disposition et permettent de reconstituer des tranches de vie du passé d'une famille!

L'ecole du quai Jayr avait sur sa façade un médaillon avec horloge et nos "gamins" s'en servaient pour regarder l'heure pour partir à l'école du quai de Serin.
Cette école était l'école de leur père qui a passé une partie de son enfance à la gare d'eau de Vaise.

A gauche c'était le pont Mouton
dont le nom est un souvenir de l'hôtellerie dite Logis du Mouton où logèrent plusieurs rois de France à leur arrivée dans la ville ( la vue était cachée l'été par les platanes).


Le pont Mouton vue vers le centre


Le voici en premier plan. On voit bien la rangée d'arbres du quai de Serin et l'une des descentes sur les quais.
On remarque également la préqence de lavoirs. Sur la photo l'eau est haute. Quand l'eau était basse cela faisait "une plage"de sable fin! L'été il y avait une grande animation avec les baigneurs du quartier. C'est là aussi que le grand père pêchait le gougeon. Le gougeon étant un poisson fouilleur de sable, on le pêchait à la ligne après avoir brouillé l'eau au râteau!
Au fond c'est le pont de la gare appelé pont Mazaryk très reconnaissable à sa pile.




En face du 41 Il y avait une trouée dans les arbres bordant le quai de Serin correspondant à 2 descentes vers les quais. Ces descentes servaient aussi au démarrage parfois difficile des voitures anciennes!
Sur le quai en bas d'une des descentes se trouvaient les locaux servant aux joutes (on les voit sur la 1ère photo). Les joutes avait lieu ici.



Les joutes



Deux bateaux plats de 7 m de long,l’un rouge, l’autre bleu, propulsés par des rameurs, se croisent par la gauche.
Le jouteur de chaque barque est placé sur la plate-forme à l’arrière du bateau au ras de l’eau (le tabagon).
Le jouteur porte une lourde lance et un plastron et doit planter le fer de sa lance (entre 4,6 et 6 m) qu'il tient à 2 mains, au centre du plastron de son adversaire.
Le but de la joute est de déséquilibrer l’adversaire pour l’envoyer "à la baille".


L'été, les riverains se réunissaient le soir, assis sur le parapet du quai pour bavarder en attendant le passage du gazier qui allumait le réverbère. Il y avait une ambiance très sympathique qui a disparu lors de la 2ème guerre et qui n'est plus réapparue en raison de la survenue de la télévision peut être?


Juste en face du quai de Serin, il y avait un haut fond (des grosses pierres) et il arrivait que des bateaux "tapent" car à cet endroit la Saône fait une courbe, et il ne fallait pas trop "couper". Un jour, une péniche est restée 1 semaine échouée permettant de faire des connaissances.
Un autre jour c'est un bateau mouche avec passagers et orchestre qui a "touché". On se rappelle encore de l'affolement parmi les passagers même s'il n'y a eu aucun blessés!

Les gens vivaient près et avec l'eau. Il y avait quelques noyades, la tentative de suicide d'une jeune fille amoureuse. Il arrivait de voir repêcher sous les yeux de tous, des gens "tout crispés" ayant succombé à une congestion dans l'eau après un repas trop copieux et bien arrosé ou une personne agée ayant surestimé ses forces!!




L'école du quai de Serin était leur école primaire. Elle était située en direction du pont Mouton. Pour y aller les enfants passaient derrière le quai par la rue des entrepôts puis la rue Bonin. Ils faisaient une petite halte sur les contreforts de l'église pour surveiller leur élevage d'escargot!!, puis tournaient à gauche et passaient devant l'école des filles avant d'atteindre l'école des garçons. La grosse pierre dans d'angle est toujours là, théatre des jeux d'enfants...
On voit un immeuble blanc près du pont Mouton. C'est là qu'habitait leur professeur de violon M Putel.





A droite
il y avait le pont de la gare avec sa pile au milieu. Le N°41 était situé prés du pont de la gare et on devine sur la photo quelques maisons du quai de Serin, la 2ème descente vers le quai près du lavoir et les platanes du quai.


A droite de la pile du pont le trait blanc oblique représente l'entrée de la Gare d'eau. Au fond les 3 bâtiments des grands moulins.





Près de la pile, il y avait un grand herbier avec des carpes géantes. Les pêcheurs aimaient venir là (même le responsable de l'accident oculaire de son frère survenu au cours d'un "lancer"!

Pour mémoire, le Pont Mazarik:
Suite à une ordonnance royale de 1829, construction en 1930 d'un pont suspendu privé à péage (jusqu'en 1865), financé par des négociants et transporteurs dans le but de faciliter l'accès à la gare d'eau située tout près en amont. C'es le pont de la gare ( d'eau!).

Ce pont suspendu est constitué d'une pile centrale et de 2 travées. La pile centrale est en pierre de Couzon sur des pieux de bois protégés par des enrochements!
C'est la plus ancienne pile intacte de tous les ponts de Lyon.
1926: le pont de la gare d'eau devient le pont Mazaryk en honneur du fondateur de la république Tchéchoslovaque.
Le 01.09.1944 les Allemands font sauter le pont. Les câbles et le tablier sont partiellement détruits.



Hiver 1945, le pont est ouvert à nouveau à la circulation, mais il ne retrouve son aspect initial que fin 1946.

Mon père a vu progressivement le changement de son quartier d'enfance






Le quai de Serin s'appelle quai de Serin- Gillet. La rangée de platanes existe toujours , ainsi que les 2 descentes en face du 41 et le quai, théatre de leurs jeux d'enfance. Les bâtiments ont été démolis pendant la 2è guerre mondiale et remplacés par des bâtiments modernes.


Le pont Mazarik est inchangé Il s'appelle Passerelle Mazarik.
Sur la facade de sa pile, à environ 2 m au dessus du niveau de l'eau, on peut encore lire l'inscription de 4 chiffres évoquant de loin des anneaux noirs, bien connus des promeneurs nautiques: 1830.




Le pont Mouton a sauté lui aussi le 1er septembre 1944. Il a été reconstruit, puis il a été remplacé en 1952 par le pont Georges Clemenceau, légèrement en amont et dans le prolongement du tunnel de la Croix Rousse pour faciliter la circulation automobile.




Le pont Clemenceau

Le tunnel de la Croix Rousse a été un chantier lyonnais très important de l’Après-guerre. Un numero spécial de la revue technica de décembre 1953 publié par les ingénieurs de l’Ecole centrale lyonnaise dont un ami de promotion est illustré de plans et de photographies d’époque! c'est le n° 167.
L'école du quai de Serin existe toujours mais l' église Saint Charles de Serin a été déplacée et reconstruite en 1951-1952 lors de la création du tunnel sous la Croix Rousse (1952) car elle était sur le trajet de la circulation automobile!

Vaise et la gare d'eau

François était né à St Jean des Vignes en Saône et loire. Il s'est marié ensuite à Chalon sur Saône.
Batelier, avec son frère Jean, ils sillonnent les rivières et canaux avec leurs péniches à cheveaux la brise et l'Orage, ce qui est attesté par la naissance de leurs enfants dans des villes différentes ( mon grand père est né à Rouen, ma grand tante à Saint jean de Losne 21170). A une période de leur vie, ils s'installent à Vaise à la Gare d'eau.

Vaise est une commune rattachée à Lyon en 1852 (Lyon 5ème devenue Lyon 9ème en 1964).








Les quais de débarquement et les moulins Chambeyron







Dans l'angle, au pied des moulins était amarré le Sénonais. C'est là qu'habitait mon arrière grand père François, qui ayant fait carrière de marinier termina le reste de sa vie comme gardien de la Gare d'eau. C'est là qu'il est décédé ainsi que sa femme Marie Félicité. Mon grand père y habita quelques temps et c'est à bord que sont nés mon oncle et mon père. On raconte que mon grand père ayant été chercher la sage femme, celle ci ayant peur de descendre l'échelle, mon grand père la porta pour lui permettre d'accéder à bord et ainsi faire l'accouchement de son fils!










Il y avait des remorqueurs qui servaient à rentrer les bateaux.




Au moment de l'enterrement de mon arrière grand père. Celui ci était très connu et apprécié par sa gentillesse, il y avait un très grand nombre de personnes à son enterrement. Ma grand mère disait mille car il était aimé...



Ici on peut voir sur la gauche l'entrée de la Gare d'eau avec un bateau qui entre. L'immeuble foncé au milieu est le lieu du café où se réunissaient les mariniers. Le batiment blnc allongé, est celui de la HPLM, société qui employait mon grand père et gérait la Gare d'eau. Les moulins Chambeyron ne sont pas encore construits.

La HPLM:
Dans les années 1920 la Compagnie Générale de Navigation du Havre à Paris, Lyon et Marseille (C.G.N.H.P.L.M.) exerçe ses activités sur une grande partie du réseau fluvial français.
Elle rachète la Gare d'eau en 1897 et perçoit des droits de manutention et de magasinage sur les marchandises en transit sur la Saône. La proximité de la gare de Vaise et les nombreuses usines alentours étaient un atout. La Compagnie H.P.L.M. avait une flotte de 600 chalands et 110 vapeurs qui navigaient du Havre jusqu'à Marseille, en passant par Lyon.
Le transport fluvial étant en régression après la seconde guerre, la Gare d'eau est comblée ce qui est facilité par tous les dégats liés aux bombardements. Sur un terrain de 1 hectare, se trouve actuellement le Stade Boucaud. Où est le Sénonais de mes ancêtres??
IL parait que le logo à l'avant des bateaux était un losange blanc au coeur rouge!!